Structuration de la recherche : transports

J’ouvre ce sujet avec deux questions précises :

  1. dans quelle mesure doit-on encourager des étudiants à faire leur thèse sur un autre continent ? Outre les déplacements occasionnés dans le déroulement de la thèse, une telle situation conduit souvent à des expatriations à plus long terme qui ajoutera aux déplacements professionnels des déplacements d’ordre personnel (souvent le doctorant rencontre son conjoint en thèse pour une relation intercontinentale qui peut perdurer même s’il quitte le milieu académique)…
  2. dans quelle mesure doit-on encourager les partenariats entre deux universités éloignées, sous quelle forme ? Sachant au regard du point 1 qu’un tel partenariat s’accompagne souvent de programmes d’échanges étudiants, mais aussi de conférences récurrentes. Quels substituts concrets pourrait-on proposer pour un partenariat qui fonctionne avec des déplacements réduits (groupes de travail à distance en commun, cours) ?

C’est une très bonne question, à laquelle les collègues répondent que la mobilité c’est super important pour faire circuler les idées. Même si je suis consciente de ca, je pense que si on y réfléchit en termes de communauté, la mobilité à la proportion dont on la pratique est délétère en plus d’être coûteuse en carbone.

Merci pour ta réponse. Peut-être qu’il serait bon de se poser et préciser cette idée de faire circuler les idées, ses bénéfices et ses limites. Et ensuite d’en tirer les conséquences sur nos pratiques en termes de déplacements.
Par exemple, on pourrait s’interroger sur la pertinence de nos séminaires d’une heure hebdomadaire, contre la possibilité d’un mini-cours mensuel. A t’on intérêt à faire circuler plus d’idées, à la va-vite, sans prendre le temps de se poser avec l’orateur ? Est-ce qu’il y a une limite au nombre d’idées qu’on peut de toute façon absorber ? Et pour aller plus loin, est-ce qu’une offre d’exposés trop grande ne nous pousserait pas à choisir en priorité les exposés les plus proches de nous thématiquement ? Dans ce cas c’est un frein à une réelle ouverture, même si ça encourage la productivité spécialisée. Est-ce que réellement la circulation des idées est le moteur des partenariats entre des universités sur des continents différents, ou sont-ils plutot motivés par la simple existence d’un appel à projet, de financements doctoraux associés et de chercheurs amis dans chacune des deux universités ?